Le secteur de la construction est responsable en moyenne de 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais il est possible de rendre son logement plus vertueux, une caractéristique à laquelle les jeunes sont attachés.
Salarié de NeomaAlumni, l’association des diplômés de Neoma Business School, Mikaël Joly est l’archétype des jeunes de sa génération. Il se déplace en vélo, n’achète plus de viande, choisit avec attention les textiles qu’il porte… Et essaie aussi de faire sa part dans son logement. Fraîchement propriétaire d’un quatre-pièces à Reims, il va ainsi dépenser autour de 10.000 euros pour remplacer la porte d’entrée de son appartement, les six fenêtres et la VMC.
« Je me rends bien compte que la planète crame et qu’il faut vraiment qu’on se bouge pour la préserver », témoigne-t-il. « Rénover un bien un peu pourri, pour moi, c’est comme un petit défi. Une famille avec quatre enfants n’aurait pas forcément pu y mener de gros travaux. Moi, je gagne 1.900 euros nets par mois. C’est moins que le salaire médian, mais je suis célibataire, je peux me le permettre. »
Trouver un logement à un prix abordable
Comme lui, 85 % des 18-30 ans accordent de l’importance à l’impact écologique de leur logement. C’est ce qui ressort d’une enquête publiée en janvier 2022 par l’Ifop pour la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). Première option pour ces écolos convaincus ? « Privilégier un logement qui porte une certification ou un label comme NF habitat ou NF habitat HQE », conseille Antoine Desbarrières, directeur général du groupe Qualitel, une association indépendante qui propose des prestations de certification et d’information sur la qualité du logement en France.
Mais peu de jeunes peuvent réellement s’offrir ce luxe. « Leur préoccupation numéro un est de trouver un logement abordable », souligne Laurent Arnaud, responsable du domaine bâtiment au sein du Cerema, un établissement public chargé d’accompagner les projets d’aménagement et de transition écologique dans les territoires. « Cela ne les empêche pas d’intégrer à leurs recherches un certain nombre de critères dans un souci de respect de l’environnement. »
Choisir la juste surface
Parmi eux, l’emplacement et la facilité d’accès aux transports en commun, l’exposition mais aussi la surface. « Plus la superficie du logement est grande, plus il sera difficile d’y réaliser des économies d’énergie », rappelle l’expert. D’où l’importance de choisir la juste surface par rapport à ses besoins et son utilisation. Le mode de chauffage et la performance énergétique sont aussi à prendre en compte.
« Dans les bâtiments neufs, la réglementation environnementale RE2020 impose un certain nombre d’exigences en termes d’isolation ou d’émissions de CO2 mais dans les habitats anciens, il est important de regarder de près le diagnostic de performance énergétique (DPE) », insiste Antoine Desbarrières. Le logement est classé E, F ou G ? Des travaux de réhabilitation seront sûrement à prévoir. Pour savoir comment améliorer son logement et de quelles aides on peut bénéficier, on peut se faire accompagner par les conseillers des Points Rénovation Info Service.
Réaliser des travaux d’isolation
Dans une maison, il faut commencer par isoler la toiture puis s’attaquer aux murs et aux huisseries. L’idéal ? Privilégier des matériaux biosourcés produits localement. « Souvent le coût à l’achat est plus élevé », reconnaît Laurent Arnaud. « Mais si on prend en compte les économies d’énergie réalisées, cela devient intéressant sur le long terme, surtout dans un contexte où le prix de l’énergie augmente. »
Dans un immeuble en copropriété , les marges de manoeuvre sont beaucoup plus réduites. « Les travaux sont votés en assemblée générale », rappelle David Rodrigues, juriste logement à l’association de consommateurs et usagers Consommation Logement Cadre de vie (CLCV). « Vous n’avez donc pas la mainmise dessus. Vous pouvez seulement essayer de convaincre les autres copropriétaires de l’intérêt des travaux en mettant en avant le confort et la valorisation patrimoniale. »
Quid des locataires
Et les locataires dans tout ça ? Depuis la loi climat et résilience du 22 août 2021, ils sont autorisés à effectuer des travaux d’économies d’énergie à condition de ne pas transformer les lieux. Ils doivent simplement recueillir au préalable l’aval de leur bailleur. « Le propriétaire peut tout à fait s’opposer à la réalisation des travaux », rappelle David Rodrigues.
Dans un immeuble en copropriété , les marges de manoeuvre sont beaucoup plus réduites. « Les travaux sont votés en assemblée générale », rappelle David Rodrigues, juriste logement à l’association de consommateurs et usagers Consommation Logement Cadre de vie (CLCV). « Vous n’avez donc pas la mainmise dessus. Vous pouvez seulement essayer de convaincre les autres copropriétaires de l’intérêt des travaux en mettant en avant le confort et la valorisation patrimoniale. »
Quid des locataires
Et les locataires dans tout ça ? Depuis la loi climat et résilience du 22 août 2021, ils sont autorisés à effectuer des travaux d’économies d’énergie à condition de ne pas transformer les lieux. Ils doivent simplement recueillir au préalable l’aval de leur bailleur. « Le propriétaire peut tout à fait s’opposer à la réalisation des travaux », rappelle David Rodrigues.